venerdì 19 aprile 2013







 Aux premières lueurs de l'aube
quand les gouttes nocturnes
cessent leur tremblement scintillant
et le géranium fraternise
et les violettes et les narcisses
regardent le ciel
je m'accoude au balcon
A droit les eaux mythiques
qui conduisent à Schylla et Charybde
les coupoles ornées de croix
les cloches que l'on a rendu muettes depuis des années
A gouche vers le bas
comme des fleuves en crue
les autos qui avancent
se poursuivent
se multiplient
se disputent le nom
se volent des bouts de rue

et dans un silence bruyant
le goudron mou
glisse sous les roues
les solitudes tracent
des parcours fèbriles
des complicités précaires

(C. Cellini, in Neacromata, 1996, p. 20,
traduction en français di René Corona)

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