(quatre fragments lyriques
de Cesare Cellini
(traduits en français, avec des variantes)
Nuit de veillée
(Es. 12, 42)Qui va me montrer la route à suivre
lorsque le noir se condondra avec
la lumière et chaque pas m'apparaîtra incertain
Qui pourra me conduire d'un pas sûr
quand mon esprit brouillé par mon espritsera accablé sous le poids de l'éternel
Qui en moi va être pour moi la Parole
quand je serai invité à prononcer mon ouiet avec fermeté dire me voilà moi je suis [1]
Maintenant que la lumière
s'est assombrie,que la douleur s'apaise
au fond de l'âme douteuse
(comme la sole dans le sable
sur le fond de la mer
je pense à Toi en ces fragments de vie [2]
(III)
On dit que
La guerre est ailleurs
La mort est ailleurs
mais tu meurs
mais je meurs
Je vais jeter un pont vers le futur
(le plus sûr, le plus loin)
[1] C. Cellini,
Una notte di veglia (Es. 12, 42), in Transenne, 1996, p. 22: “Chi mi
mostrerà la strada / quando il buio si confonderà con la luce / ed ogni
sentiero apparirà incerto // Chi mi guiderà con passo sicuro / quando la mia
mente offuscata dalla mia mente / non riuscirà a reggere il peso dell’eterno //
Chi sarà in me per me Parola / quando sarò chiamato a pronunciare il mio sí / e
con fermezza dire eccomi io-sono”.
[2] C. Cellini,
L’attesa dell’Attesa, in Neacromata, 1995, p. 31: “Ora
che le luci / si sono abbuiate / e il dolore s’acqueta / come Passera di mare /
sui fondali sabbiosi / dell’anima incerta / pensando a Te / centellino Signore
/ frammenti di vita”.
[3] C. Cellini,
Dicono, ibidem, p. 28: “La guerra è altrove / La morte è altrove / e tu
muori / e io muoio / Lancerò un ponte nel tempo / e stringerò la tua mano”.
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